La vie entière repose sur l’eau et l’eau c’est la vie…
Avec Thierry Burlot, président du Comité de bassin Loire-Bretagne, et Sylvain Boucher, délégué France de Veolia, ancien président d’Aqua-Valley et président de France Clusters.
Soumise à des pressions et usages multiformes, la politique de l’eau se doit d’être repensée dans sa globalité et articulée à une réflexion transversale sur l’aménagement du territoire et la planification écologique. Bien commun par excellence, sa gestion relève de responsables publics et autorités organisatrices encore trop fragmentés, ce qui complexifie le processus de rapprochement de la gestion du « grand cycle » de l’eau à l’échelle des bassins hydrographiques (comités et agences de bassins , Etablissements publics territoriaux de bassins…) et la gestion du « petit cycle » (production d’eau potable, assainissement des eaux usées…) relevant de plus en plus des intercommunalités.
Dans le cadre des politiques d’aménagement du territoire, les pouvoirs publics ont su planifier et mettre en place dès 1964 les moyens d’une gestion partagée et raisonnée de l’eau. La création des agences et comités de bassins a constitué un progrès considérable en organisant des solidarités de bassin amont-aval, modèle qui a souvent servi de référence à l’international. Pour le soixantième anniversaire de la leur création, le Cercle pour l’aménagement propose de débattre du bilan de cette organisation par grands bassins et de l’analyser à l’aune des nouveaux défis de la gestion de l’eau confrontée aux épisodes extrêmes (inondations, sécheresses…), aux concurrences des usages dans les prélèvements (énergie, agriculture, résidentiel, industriel…), aux nouvelles formes d’urbanisation, d’imperméabilisation des solset de pratiques agricoles qui modifient les circulations de la ressource.
Il sera question de débattre de l’efficacité des outils de planification : Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE), Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE), de programmation : Projets de territoire pour la gestion de l’eau (PTGE) et de contractualisation qui rassemblent aujourd’hui les différentes parties prenantes à plusieurs échelles territoriales.
Au-delà des mesures qualitatives répondant aux objectifs de santé et salubrité publiques (protection des points de captage, traitement de l’eau, contrôle des rejets, plans de réduction des produits phytosanitaires et pesticides…), il sera spécifiquement question d’aborder les plans d’action portant sur la sobriété et la gestion quantitative d’une ressource qui dépend à 100% des précipitations. Sous l’effet de la montée des températures et d’une pluviométrie (au cours de la période optimale) réduite, les réserves en eau renouvelable ont sensiblement diminué au cours des dernières années. Et malgré des améliorations constatées, il continue à se perdre beaucoup d’eau potable dans le transport et la distribution . Si la quasi-totalité des régions sont concernées par la diminution des réserves d’eau, celles de l’Ouest et du Sud le sont tout particulièrement, en raison notamment des prélèvements pour l’irrigation (viticulture comprise).
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A l’occasion de cette conférence, un dossier de documentation a été ouvert sur le site du Cercle. On y trouvera en particulier le récent rapport de la mission d’information déposé par la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale sur l’adaptation de la politique de l’eau au défi climatique, mis en ligne le 18 janvier 2024. Ainsi que le rapport d’information de la mission sénatoriale déposé le 11 juillet 2023 sur la gestion durable de l’eau.
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